Coproduction : Djinn, Seconde vague, les films de l'Atlantide.
Réalisatrice : Viviane Candas.
Année : 2015.
Durée : 88 minutes.
Gare de Constantine, 16 mai 1966, tôt le matin, un homme de haute stature descend du train d’Alger, chargé d’une grosse sacoche, Yves MATHIEU, avocat, né en Algérie, se considère comme Algérien. Il a connu la guerre, la prison, voué sa vie à la révolution, il n’a pas encore quarante deux ans et il ne lui reste qu’une heure à vivre. Sur la route de Skikda, un camion percute de plein fouet la voiture qui le transporte. Il est déclaré mort à 9h30 du matin.
En 2009, sa fille cadette découvrant des lettres de lui datée de 1962 à Alger, décide de retrouver les anciens compagnons de son père pour savoir ce qu’ils ont fait ensemble. Elle veut comprendre le parcours de cet anticolonialiste de la première heure, qui fut avocat du FLN puis conseiller du premier gouvernement algérien. Pour cela, elle sollicite une génération qui a secoué le monde mais reste assez silencieuse.
"C’est un "panorama" passionnant, plein de fièvres et de doutes, sur la guerre et l'après-guerre d'Algérie que bien peu de Français (et d'Algériens) connaissent. "
Benjamin Stora
"La quantité des informations livrées en moins d’une heure trente est impressionnante. Tout autant que l’intelligence et l’habileté de leur assemblage. Le film captive de bout en bout ".
La piété filiale n’est pas considérée comme l’une des vertus cardinales du cinéma. Elle est pourtant le moteur de ce beau film, que la réalisatrice Viviane Candas consacre (au sens strict du terme) à son père, Yves Mathieu, militant de l’indépendance algérienne.
Voilà un film qui fâchera les quelques nostalgiques de l'Algérie française, mais rappelle à tous les autres que c'est en sondant son passé que l'on prépare l'avenir.